mardi 12 mai 2009

A 7 semaines de notre retour, voici enfin notre lieu de vie!

Il n'est jamais trop tard...

Voici quelques clichés des deux appartements que nous avons occupés. Deux car nous avons déménagé en décembre. 


Effectivement, le premier en dehors du style libanais, était situé au rez-de-chaussée (RDC... éh éh!) au carrefour de l'avenue de la Justice et du boulevard du 30 Juin. 


La vue du salon donnait sur un parking et quelques gardiens assis en permanence sur nos seuils de fenêtre. La cuisine quant à elle avait une vue imprenable sur la Gombe. Le seul inconvénient, c'est qu'il n'y avait pas de vitre. Juste une baie ouverte. Il est intéressant de noter que comme le ramassage d'ordure n'existe pas, les poubelles sont jetées dans ce ruisseau. Ajoutez à cela la chaleur et le manque d'air... Vous obtenez une cuisine idéale pour les régimes. Dès que vous en franchissiez la porte, l'odeur vous coupait l'appétit! 


Enfin, le dernier élément nous ayant poussé à déménager est qu'il n'y avait pas d'extérieur. Ni balcon, ni terrasse, ni jardin... Et dans un pays chaud, rester enfermés avec les rideaux clos... c'était pas pour nous. 

Enfin, pour être complet, il avait aussi ses atouts. Effectivement, nous étions plus proches des congolais. Gardiens, voisins, commerçants. Nous connaissions aussi les coupures d'eau et de courant... 


Mais tout cela a bien changé lorsque nous avons atterri dans la concession Utexafrica...


Nous avons donc pris le 30 Juin vers Kintambo et fait 1 km. C'est peu mais ça change tout!

Une fois passé le portail, vous entrez dans un autre monde... Genre little world d'Eurodisney ou Sunpark ou encore la fausse ville du Truman show... Comprenez moi bien, il s'agit ici d'une bulle réservée à une franche de la population kinoise que constitue le monde des expatriés.
 

L'endroit est confortable, sécurisé et appaisant. On peut s'y promener, jouer tennis, laisser les enfants rouler à vélo et, depuis 15 jours, aller nager. C'est donc un endroit où il fait bon vivre. Dès que vous sortez de chez vous, vous vous sentez en vacances... Car ici, pas de pauvreté, pas de pollution, pas de coupure d'élèctricité ou d'eau, des jardins entretenus dans lesquels pullulent les plantes tropicales. 


Bref un endroit où il fait bon vivre. Mais qui pose aussi beaucoup de questions... Car les seuls congolais que l'on y croise arrivent tôt le matin. Ils sont chauffeurs, jardiniers, nounous, gardiens ou cuisiniers... Lorsque nous recevons des amis noirs à la maison, ils doivent laisser leur carte d'identité à l'entrée. Nos amis blancs pas. Interpelant. 

Autre fait, dans cette concession sous haute surveillance, certains trouvent encore utile d'engager un gardien pour leur maison... Etrange. Qui craignent-ils? Les voisins mundele ou les travailleurs ou mes amis congolais qui viennent souper le vendredi? 



Dernier cas de conscience: de notre terrasse, nous avons une belle vue sur le boulevard. La vie kinoise défile bruyamment sous nos yeux. Avec son lot de difficultés. Le manque de transport en commun, les embouteillages, la pollution, la police... L'extrême pauvreté aussi. Ces gens qui errent à l'affût du moindre petit billet. Vendeurs de pains, de cartes de téléphonne, d'arachides, d'oeufs, de cigarettes, d'eau pure et de babioles chinoises, quado (réparation de pneu, "pineu" à la congolaise), cireurs de chaussures... Et nous, assis dans notre ilot de blancheur... 

Est-ce vraiment ce que nous sommes venus chercher Loulou? 

Alors, comme partout, libre à vous de vous bouger. D'aller à la rencontre des gens. 

Ne voulant pas que notre vie à Kinshasa se limite au trajet Utex-Ecole belge (3km...) nous poussons toutes les portes que les congolais veulent bien nous entr'ouvrir... Franck, Charly, Kallo, Papa Jean, Papa Samuel, Papa Laurent, Maman Cécile, Florent, Albert et l'équipe de l'école Bolingo, Patrick du bar de la Paix et bien d'autres nous partagent à chaque rencontre le bonheur d'être ensemble, d'être là, d'exister.

Toutes les photos sont à la fin de cet album!

Bonne journée!

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