Après une semaine qui fut longue et chargée revoici le temps des loisirs! Samedi, balade en brousse et, dimanche, au fleuve avec l'ambassadeur pour partager des Ferrero!
Tout c'est presque passé comme nous l'avions imaginé...
Sauf que nous nous sommes trompés de piste et que j'ai posé l'Hilux sur le pont arrière en plein soleil... Et, un peu plus tard, c'est à Hervé de l'ensabler!
Sauf qu'un orage nous a surpris alors que nous étions esseulés sur un banc de sable avec pour seul soutien moral une coupe de champagne en l'honneur de l'arrivée du nouvel ambassadeur de Belgique...
Résultat: pas de marche, séance de creuse à mains nues couchés sous l'auto; piquets de tente pliés, barbecue et filets purs ensablés, magnifique clarté sur le fleuve Congo et sur Kinshasa...
Et, pour clôturer le tout, samedi soir, nous avons assisté à un concert un peu différent du dombolo abrutissant habituel, à Bandal. Les Washiba! Vivement recommandés!
A présent, l'humeur est plutôt maussade... Il pleut et il nous reste encore une semaine... Avant de retrouver nos amis Lemm', Alice et Hugues en Afrique du Suuuuuuuuud!!!
Grâce à votre mobilisation et à votre intérêt pour ce projet, nous sommes, je pense, en mesure d'aller de l'avant et de commencer les recherches.
Mais il faut que vous sachiez deux, trois petites choses...
Ici, les gens sont tellement dans le besoin, dans l'urgence et la pression familiale est tellement forte, qu'il est dangereux de donner une somme d'argent importante à un congolais. C'est pourquoi, avant de pouvoir prendre des photos et d'avancer dans le projet, il faut que je trouve un "tuteur" qui pourrait suivre discrètement la situation. Eviter que Jean ne se fasse arnaquer par le vendeur de parcelle (un véritable fléau ici, on vend des parcelles qui appartiennent à quelqu'un d'autre, voire à l'état!). S'assurer aussi que sa famille, au sens large, ne le spolie pas directement.
Après les conseils avisés d'Alain, Charly serait peut-être bien l'homme de la situation... Je le rencontre mercredi et vous tiens informés dès que ça bouge!
Long morceau sans grand intérêt de Félix Wazekwa qui fait rage à Kinshasa!
Principale qualité, sa chorégraphie. Notez bien le souci du détail dans l'imitation de la chèvre...
Notez aussi qu'entre chanteurs kinois, Koffi en tête, on joue à la guè-guerre! "Tu te moques de ma femme... Voici une chanson où je vais bien rire de ta barbichette!" Et toc! Voici la chèvre de monsieur Seguin! Ah ah! Bien vu l'artiste!
L'intérêt de ces petites batailles est de défendre l'image d'une brasserie (Bralima et Bracongo étant chacune un sponsor-mécène des chanteurs locaux) et d'occuper les gens. En effet, les kinois suivent ces polémiques comme nous suivons Lost ou Dr. House...
Mais ici, c'est plutôt: La petite chanson dans la cité!
C'est le jeudi précédant les vacances de carnaval que nous prenions la route avec les élèves de 5ème secondaire pour un temps d'approfondissement personnel loin de l'effervescence de la mégapole et de la frénésie de leur vie d'ado.
C'est dans le cadre des cours de religion et de morale que ce projet est mis sur pied. L'objectif: donner l'occasion à ces jeunes de sortir de leur cocon et de découvrir la vie en groupe, le sens du service, de l'engagement et de l'initiative! Bref, un condensé de Baden Powell en 3 jours...
L'intérêt que représentait pour moi ce type d'activité se situe au niveau de l'organisation dans ce pays où la peur et la crainte occupent pas mal d'esprits expatriés. Nous devions nous rendre à Kolo Fuma (Voir cet article), sur la N1 Kinshasa-Matadi. Le transport à lui seul constitue un certain danger. Les petits cars allaient-ils être dans un état correct? Avec des freins et une direction fiables? Les chauffeurs seraient-ils à la hauteur, raisonnables et professionnels? N'allions nous pas croiser un camion-fou?
Très rapidement, nous avons été rassurés. Les bus étaient impeccables et les chauffeurs soucieux de leurs clients. Ils ont chargé tous les bagages sur le toits Matelas, énormes valises et autres lits de camps volumineux. Le camping et les mouvements de jeunesse ne font pas vraiment partie des habitudes d'expatriés... Sur la route, le chauffeur de l'école nous a accompagné au volant de son pick-up chargé de réserves d'eau pure et de deux fontaines. La logistique était bien en place. Nous pouvions partir.
Seul dans un bus, j' ai observé les élèves. Des jeunes de 17ans comme les autres. Ou presque... Pour la plus part, ils ne sortent jamais de leur milieu. Les parents les protègent de tous les maux que pourrait engendrer une virée dans un pays tel que la RDC. Un ipod crache son r'n'b américain remixé par des dj's congolais et une certaine euphorie semblait gagner le groupe. Le gout de la liberté. Enfin, modestement puisque le gsm couché sur les genoux, les parents ne sont jamais loin!
Après 4h de route, nous avons quitté la N1 pour prendre la piste vers Kolo... Première brève rencontre avec l'autre monde... Dans notre bus blanc chargé de blancs nous avons croisé un camion aux couleurs nationales surchargé de marchandises et de congolais. Mal à l'aise, on a rit, on s'est protège et on n'a pas encore osé tendre une main pour un salut amical. Ca va venir.
Sur place, tout s'est passé normalement. Des sanitaires délabrés (ou dévastés?), une maison de moins que ce qui était prévu. Les garçons dormiront dans le réfectoire... Il nous reste 2 douches pour un groupe de 35. Belle aventure.
Le point d'orgue de voyage a été, sans aucun doute, la rencontre avec l'école du village de Kolo-Fuma. Deux mondes s'observant... Se dévisageant... Se rencontrant. Les riches ont osé laisser tomber un instant leurs ricanements et les pauvres ont voulu montrer qui ils étaient. Mais la joute n'aura pas lieu! On a prévu mieux! Nous avons mêlé les deux écoles pour constituer 4 équipes de foot. Chez nous, tout le monde devait jouer! Même les filles! Chez eux, seuls les meilleurs avaient été repris. Finalement, tous ont joué ensemble sous le même soleil brûlant! Et, dans les gradins, c'est la fête!
Le lendemain, nous avons apporté un peu de matériel scolaire à l'école. Des stylos, du papier, des craies... Le directeur nous a ouvert les portes de son établissement et, pour les élèves qui étaient là, c'est la surprise. Osera-t-on encore se plaindre? Que veulent encore dire les mots: équité, justice, égalité?
Le samedi matin, le départ a été un peu précipité. Un garçon ayant décidé de terminer son séjour en nous offrant une petite cabriole nocturne dans les escaliers de pierre. Résultat, sans doute une commotion. Le retour sur Kin devra se faire prudemment et rapidement. Une nouvelle fois, la différence entre notre monde et celui des congolais va nous sauter aux yeux...
Ressortissant portugais, les parents ont contacté leur ambassade. Et, la MONUC peut nous envoyer un hélicoptère s'il nous semble qu'il y a vraiment urgence. Finalement et plus simplement, un agent de police nous a été détaché afin de nous escorter dans les embouteillages monstres à l'entrée de la ville... Tandis que dans les hôpitaux pour congolais, sans les 5$ pour la quinine, on ne soignera pas votre malaria...
De contraste en contraste, de rencontre en rencontre et d'un monde à l'autre, nous sommes tous rentrés bousculés... Mission accomplie!
La fête n'aura duré que deux jours, deux jours d'insouciance, de liesse, de cortège... Célébrer les héros, le retour des Léopards, vainqueur de la CHAN (version pour joueurs locaux de la CAN)... Triomphe pour toute une nation... Espoir! Enfin ne plus être les derniers, enfin que les moqueries cessent... Enfin être une vraie nation, pouvoir être fiers d'être Congolais de RDC!!!
Puis la réalité frappe... La nature impose ses lois, rien à y faire, comme d'habitude... Une nuit de violents orages, d'inondations,de coulées de boue, de glissement de terrains, de morts...
Pays maudit! Passage express de l'espoir à la réalité cruelle... Les travaux de voiries amorcés vont aussi en prendre un coup! Éternel recommencement...pfff...
Et pourtant l'enthousiasme était présent, ça démarrait... Tout allait démarrer! La nation scandait le nom d'"Obama" à chaque fois que l'entraîneur Santos apparaissait à l'écran, les gens nous serraient la main en remerciant les 5 chantiers!!! Accompagnant le tout de "Hi-han" ("bonjour" en chinois selon les congolais), les cris montaient, l'argent allait arriver... Tout une série d'associations d'idées plus que surprenantes pour notre mode de pensée européen...
La ville s'était recouverte de banderoles remerciant les héros; les sponsors coloraient la ville; même monsieur Joseph avait commandé et bien placé sa banderole, ne s'arrêtant pas là, lundi fut férié pour tous... Bon, deux tiers des gens n'ont quand même pas un vrai travail, mais popularité oblige, récupération politique...
Les joueurs s'en moquent, ils ont reçu une Prado, une grosse somme et ils se sont montrés aux recruteurs...
Alors de nouveau c'est la vie de la cité qui est frappée par ces orages, pour les autres, un coup de raclette et ça repart (je fais partie de ces "autres")...
Dure la vie quotidienne pour la majorité... Dur de se voir refuser l'accès à un hôpital parce que bongo eza té (pas d'argent), dur de donner sa tv, sa radio pour que son gamin en crise de malaria soit soigné; dur de voir la petite blanche bien soignée, puis rapatriée pour les mêmes maux...
Réalité congolaise, rien de nouveau le long du fleuve...
On le savait déjà, on le savait en venant... N'empêche! ça continue à remuer... Chacun se situe par rapport à ça comme il veut, trouve son équilibre, réagit avec ses moyens... Blessure pour certains...
Et pourtant, à chaque fois, quelque chose ou quelqu'un rallume la flamme, un sourire, un regard, un geste... et on y replonge... On passe outre le découragement pour retrouver l'enthousiasme, partagé la soif de vivre...
Un moment de calme, un partage... Une belle rencontre...une nouvelle découverte... Les rires, les délires, les musiques reprennent...
Ce sont eux qui souffrent et ce sont eux qui redonnent l'espoir!!! Pays maudit, pays de meerrrde! Pays attachant, pays magnifique...
Dimanche 8 mars 2009, journée internationale de la femme. Toutes les mamans sont en pagne. De la petite dernière à la grand-mère! La rue se colore. Un nouveau wax (tissu) est imprimé pour montre son soutien à la lutte contre les violences sexuelles commises en RDC.
De leur côté, délaissés, les hommes se préparent à assister à la finale de la première coupe d'Afrique des locaux (ou "petite CHAN" reprenant uniquement des joueurs qui ne se sont jamais expatriés).
Le monde est quand même bien fait!
Et cette année, pour la première édition de la CHAN les fiers Léopards sont en finale face au Ghana. Ghana qui les avait humiliés 3-0 lors des qualifications... Hervé et moi ne résistons pas à la tentation. En footbaliste éclairé que je suis, je me dois de voir cette rencontre... Nous nous rendons donc dans une nganda (petite baraque dont la terrasse sert de bar) peuplée d'une trentaine de congolais échauffés par le désir de vengeance et la Skol...
Rangés en file indienne sur des chaises de plastique, tous ont le regard accroché à un petit poste de télévision posé sur un casier de coca-cola. Certains crient et chantent déjà. Les Léopards ne peuvent pas passer à côté de cette coupe 32 ans après leur dernière victoire en finale!
L'ambiance est chaleureuse. On nous reconnait: "Professeurs! Ca va? Ils vont gagner! Dieu est avec les Léopards et la RDC ce soir!" Quelques mains se tendent et nous échangeons des commentaires sur la constitution de l'équipe et la tactique mise en place par Santos, l'entraineur. Bref, une soirée foot entre mecs pour la journée de la femme!
Le premier but tombe en début de première mi-temps. Debout, on danse, se congratule, crie et chante. Certains se mettent torse-nu et commencent à entrer en extase. Ils courent partout en hurlant et, dégoulinant de sueur, demandent aux véhicules de klaxonner leur joie!
A l'écran, le gardien saute sur les fesses dans un coup de reins impressionnants tandis que le reste de l'équipe danse... Ensuite, le visage de Santos apparait et, à notre grande surprise, tous les supporters debout crient à l'unisson: "Obama! Obama! Obama!" Nous demandons des explications... Obama est le nouvel espoir africain. Il va, c'est certain!, aider l'Afrique à se relever. Santos, lui, est considéré comme le nouveau sauveur de la RDC. Il stigmatise tous les rêves congolais....
Plus tard, peu avant la fin du match, un deuxième but! C'est l'euphorie! Des cris, des chants, des danses et des klaxons! On se serre les mains, on s'embrasse. Et un congolais nous remercie pour les 5 chantiers (5 grands projets annoncés par le président mais toujours en souffrance...) tout en nous promettant un avenir bien meilleur dès le lendemain pour la RDC... N'étant plus capable de discernement, il nous prend pour des chinois, mais ce n'est pas ce qui nous étonne le plus... Dans son enthousiasme, ce supporter est convaincu que l'avenir de son pays dépend simplement du résultat d'un match de foot. Dommage!
Pendant les images de joies sur le terrain d'Abidjan, les femmes se joignent aux hommes dans un seul cri: "Férié! Férié! Férié!" Et, comme par enchantement, vers 21h, c'est le président Kabila qui, dans la petite lucarne, annonce le lundi comme jour férié national chômé! Bel élan de bons sentiments et magnifique exemple de démagogie...
Toujours est-il que, comme les congolais à chacun des buts, Hervé et moi,nous sommes mis à danser, crier et chanter! La soirée s'est achevée à Bon-Marcher avec Sophie, Florent, Ramelle, Hervé, Virginie.
1er CHAN, les Léopards rois d’Afrique
Le Potentiel, édition du 09/03/2009.
La RDC est à nouveau sur le toit de l’Afrique, 35 ans après la victoire des Léopards en 1974 à la Can. Cette fois, les Léopards locaux foot remportent la première édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan).
C’est comme en 1968, en Ethiopie, lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Les Léopards ont superbement pris leur revanche, hier dimanche 8 mars au stade Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, sur les Black Stars du Ghana en finale de la 1ère édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), après la défaite en match de poule (0-3). Deux buts à zéro en faveur des joueurs du sélectionneur Muitubile Santos, les Congolais inscrivent à nouveau en lettre d’or leur nom dans les annales du football continental. L’éditorialiste du Potentiel l’avait prédit le samedi matin lorsqu’il affirmait : «… Dieu sera congolais ce dimanche, parions que le trophée sera nôtre…Il y a de cela 35 ans que les Congolais attendent ce moment ».
La tribune d’honneur du stade Houphouët Boigny d’Abidjan est garnie avec la présence du président Laurent Gbagbo, entouré d’Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (Caf) et d’autres membres du comité exécutif de la Caf. Une quinzaine de ministres ghanéens sont venus à Abidjan pour supporter les Black Stars. Le vice-président du Sénat de la RDC, Edouard Mokolo, a fait le déplacement de la Côte d’Ivoire afin de soutenir les Léopards.
Pour cette rencontre, Robert Kidiaba Muteba garde les perches congolaises. Le latéral droit Mabele, bon lors du match précédent contre la Zambie, retrouve le couloir droit de la défense. Kasongo Ngandu est placé à gauche, poste qu’il occupe depuis le début du tournoi. La paire axiale se compose sans surprise de Bokese Gladys et Joël Kimuaki Mpela. Mihayo Kazembe Pamphile est à la récupération devant sa défense. Bedi Mbenza anime le jeu dans l’axe. A côté de Bedi, on retrouve Trésor Salakiaku qui prend la place de Mvete Luyeye Ghislain dans le onze du départ. Le trio d’attaque est composé de Trésor Mputu dans l’axe, Lofo Bongeli excentré à gauche et Alain Kaluyitukadioko à droite.
Le coach serbe des Black Stars, Milovan Rajevac, place Mc Carthy Philemon dans les buts. Inkom, Appiah, Taylor Asampong, Opoku, Ayew, Afful, Yeboah, Antwi, Owussu-Ansa et Bonsu sont dans le champ. Les Léopards sont très solidaires en ce début du match ; tout le monde défend, même les excentrés Lofo et Kaluyitukadioko. Le milieu de terrain -tenu par Mihayo Kazembe, Bedi Mbenza et Trésor Salakiaku- tente de priver les Ghanéens du contrôle du jeu. Les Congolais sont d’ailleurs les premiers à apporter le danger dans le camp des Black Stars. A la 13ème minute, une reprise de volet à bout portant de Mputu Mabi est détournée de justesse en corner par le gardien Mc Carthy Philemon. A la 15ème minute, c’est le capitaine des Léopards Serge Lofo Bongeli qui tente, à plus de 30 mètres, d’ajuster le gardien Mc Carthy hors de sa ligne. Mais le cuir passe légèrement au dessus de la barre transversale. Les Black Stars se font également incisifs. A la 20ème minute, la frappe enveloppée d’Ayew est non cadrée. A la 29ème, c’est le capitaine des Black Stars, Owussu-Ansah qui est prêt d’ouvrir la marque, profitant d’une hésitation de la défense des Léopards. Zéro but partout, c’est le score à la fin de la première période.
2ème période de victoire
Les Congolais ouvrent le score dès l’entame de la seconde période. A la 46ème minute, Serge Lofo Bongeli est sur le côté gauche. Sur un démarrage, il laisse Inkom sur place. Son centre est repris de la tête par Alain Kaluyitukadioko. 1 but à 0, les Léopards entrevoient, pour la première fois de cette rencontre, le titre de cette nouvelle compétition continentale réservée aux sélections nationales d’Afrique composée exclusivement des joueurs évoluant dans leurs championnats locaux respectifs.
On joue la 75ème minute. Kasongo Ngandu, en position d’ailier gauche, adresse un centre à Bedi Mbenza. Ce dernier, couvert par le défenseur central Appiah, prend tout son temps et croise sa lourde frappe hors de portée du gardien de but Philemon Mc Carthy archi-battu. Sacré Bedi qui a fait un CHAN de facture. Deux buts à 0, les Léopards, non seulement prennent leur revanche sur les Black Stars qui les ont humilié en match de poule (0-3), mais s’adjugent le premier trophée du Championnat d’Afrique des nations.
9 mars 2009, journée chômée et payée…
L’euphorie est nationale lorsque le président de la République de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo remet la Coupe au capitaine des Léopards, Serge Lofo Bongeli. Les ambassadeurs congolais font le tour du stade avec la Coupe. A Kinshasa, l’effervescence est à son comble, avec des klaxons et des manifestations diverses de joie de la population qui descend dans la rue. Le scénario est le même à Goma, au Nord-Kivu, où la population descend dans la rue pour crier « Libération ». A partir de Butembo où il séjourne, le président de la République, Joseph Kabila, va déclarer la journée du lundi 9 mars 2009, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national.
La phase finale de la 2ème édition du CHAN se tiendra au Soudan en 2011 avec 16 équipes. La première n’a connu que 8 équipes.
La RDC regorge de richesses minières et végétales. Personne ne dira le contraire. Mais elle possède aussi une espèce animale très proche de l'homme. Le bonobo! (Pour tout savoir, c'est ici!)
Ce sanctuaire est un site fermé dans lequel les bébés singes sont soignés et nourris et élevé par des nourrisses (véritables mama congolaises!).
L'endroit est aussi un des lieux touristiques les plus visités dans la région de Kinshasa. Situé le long des petites chutes de la Lukaya, il consitue une jolie petite ballade en brousse.
Pétition. Pétitionnaire. Pétitionnable. Pétitionnnarité. Contre-pétition. Contre-pétitionnaire. Contre-pétitionnarité. Voilà les nouveaux vocables en vogue toutes ces semaines-ci, non seulement de la bouche de mon patron, le Ministre des Affaires stratégiques (à prononcer avec respect…), non seulement de la bouche de notre bailleur de parcelle, l’honorable parle-menteur provincial, non seulement de la bouche de la …radio-trottoir, mais même de la bouche de ma propre femme qui, comme d’habitude, a tout confondu, allant jusqu’à s’offusquer que les gens en-haut-d’en-haut osent sans vergogne employer un mot tabou « pétition » émanant, d’après elle, de «péter»… Pétition comme pollution.
Sur un autre plan, comme il n’y a plus de sessions parle-menteuses pour cause de vacances ; comme en période intersessionnaire, il n’existe plus de clivages entre la mouvance présidentielle et l’opposition a-radicale, le parlement est devenu de fait …le parlement-debout. C’est au sein de ce parlement-debout que se rédigent et se recueillent les signatures pétionnaires. Moi-même, j’ai déposé plus de cent fois mes signatures sur des listes de pétitions sans en lire l’en-tête ni les motifs. Pétition pour la survie des espèces siamoises de chauves-souris, au nom de l’écologie. Pétition en faveur des hommes battus et victimes de violences sexuelles de femmes. Pétition pour le renforcement des capacités des grands-pères précoces. Pétition contre les mariages d’homosexuels. Pétition contre la race des sorciers «maris-de-nuit». Pétition contre les matches footballistiquement et sportivement amicaux avec les pays balistiquement et militairement inamicaux. Pétition contre les contre-pétitions aux pétitions en faveur de l’extradition des roitelets rebelles du Rutshuru. Et patati et patata…
Moi-même j’ai été présent au moment où mon patron de Ministre, incognito, apposait une fausse signature sur une pétition contre l’émigration clandestine des grands chimpanzés. Il en est de même de mon bailleur de parcelle qui, pour faire plaisir à son électorat, a mis une fausse signature sur une pétition en faveur de la rémunération des prostituées considérées comme patrimoine national à protéger…
On n’imagine le désordre que toutes ces pétitions ont provoqué dans l’opinion. Le désordre est tel qu’il a gagné le Palais du Peuple. Là-bas, les pétitions les plus contradictoires circulent pour tout remettre à plat, pour remettre à plat ventre toute la hiérarchie des honorables. Et les pronostics vont bon train : des noms de fantômes, de zombis, de dinosaures sont sortis des placards et sont affichés tels des dazibaos de campagne électorale. Il est vrai que nous sommes dans un pays en perpétuelle campagne électorale…
Par ailleurs, l’autre jour, notre «honorable»-bailleur est rentré, tout excité, avec en mains, une pétition «d’urgence». Il s’agissait d’une pétition pour les « épithètes distinctifs et honorifiques », selon le jargon parle-menteur. Il y était question, si j’ai bien compris, de trouver en urgence, dès la prochaine session, de nouveaux titres pour les députés, les sénateurs et les ministres. Le pétitionnaire proposait ni plus ni moins que les tires d’ «honorable», d’ «Excellence», trop galvaudés, soient remplacés par ceux, plus dignes et pompeux, de «Vénérable» pour les députés, d’ «Innommable» pour les sénateurs et de «Magnificence» pour les ministres. Vénérable Député Kingandi, Innommable Sénateur Pakala. Sa Magnificence Monsieur le Ministre Songolo.
Finalement, mon bailleur a pu recueillir quelques centaines de fausses signatures pour cette cause noble et urgente. Mais moi, j’ai refusé d’y mettre ma signature : oserais-je «vénérer» un bailleur aux pratiques célèbrement «invénérables» ?
…Or, à force de passer de parlement-debout à parlement-de bout en vue de faire le décompte final de toutes les pétitions (pour les besoins d’information et d’espionnage au profit de mon patron de Ministre…), j’ai perdu toute notion de temps, et je suis rentré au bercail fort- fort en retard. En entrant dans notre salon, une surprise de la part de ma femme : une enveloppe bien fermée. Quand je l’ai ouverte je suis tombé sur …une pétition, une vraie. La pétition de mon épouse me signifiait son départ temporaire du toit conjugal, au motif qu’elle était fatiguée de partager le lit avec un homme toujours en train de ronfler comme un océan, et surtout de … péter, c’est-à-dire, d’après elle, de faire la …pétition à répétition !
La limite de bonté de Google vient d'être atteinte! Je n'ai donc plus d'espace disponible pour le moment pour vous soumettre nos plus belles (...) photos. Il faudra donc un peu de patience. Le temps de rassembler les bakchichs qui rendront l'hébergeur plus docile...