Dimanche, grâce à Charly, nous sommes allés à la rencontre d'un diacre qui a créé un complexe scolaire dans le fin fond de Kinshasa, à l'extrême limite de la commune de Kimbanseke...
Nous avons donc rencontré Albert, diacre d'une paroisse d'un quartier périphérique (périphrase évitant le terme bidonville...), dans la commune de Kimbanseke (grande comme une ville) à l'est de Kin. On s'enfonce sur des routes incroyablement dégradées où le bitume laisse définitivement place aux marres et nids de poules géantes et rejoignons le gigantesque ancien cimetière (une colline entière). Les enfants se réaproprient l'espace perdu et jouent football entre les tombes. Des anciennes pierres tombales sont réutilisées afin de limiter l'érosion de cette colline de sable.
Et c'est un peu plus loin, après avoir franchi un petit marché, que nous arrivons au "complexe scolaire de Bolingo." Situé dans un des coins des plus reculés et des plus pauvres de Kin (même l'électricité et l'eau courante n'arrivent pas jusque là...), 3 bâtiments de béton se dressent sur 4 petites parcelles.
En résumé, suite à des demandes de parents, ce diacre a décidé de se retrousser les manches et de bâtir une école pour les enfants du coin. En effet, l'expansion de la ville est tellement rapide que les infrastructures ne suivent pas. Du coup, cette école poursuit plusieurs objectifs:
- offrir un accès gratuit à l'enseignement aux enfants, même aux plus démunis;
- soutenir un quartier livré à lui-même;
- veiller à la qualité de vie des enfants (les plus pauvres sont identifiés et nourris gratuitement par l'école. Ils reçoivent même de la farine qu'ils rapportent chez eux).
Seulement, Albert ne peut compter sur les subsides de l'Etat qui n'arrivent jamais. Il a donc constitué une association avec des parents et sonné à plusieurs portes afin d'obtenir un peu d'argent pour construire les premiers bâtiments. Le personnel est rémunéré grâce à cette association aussi. (Un prof = 100$/ mois, la directrice: 120...)
Concrètement, on trouve plus ou moins 400 élèves en primaire et 80 en 1 et 2 secondaire, 19 membres du personnel et trois cochons... servant à apporter des protéines aux familles qui ont de moins en moins accès à la viande.
Dans ce coin délaissé, les besoins les plus urgents sont primaires:
1. Instalation de wc supplémentaires (+/- 500$ pour deux et il en faudrait 4 de plus). Pour l'instant, les 480 élèves ont une toilette fonctionnant à l'eau du puits et les profs ont l'autre... 2. Clôturer la parcelle pour éviter les intrusions dérangeantes et restreindre l'appel de l'école buissonnière...
3. Achever la porcherie afin de pouvoir apporter les protéines manquantes à leur alimentation. (+/-1000$)
D'autres projets à plus long terme existent aussi comme la réalisation d'une salle omnisport-conférence-bibliothèque; l'installation de panneaux solaires; l'ouverture des classes de 3 à 6 secondaires...
Dans ce contexte, l'école remplit vraiment un rôle social et tente de palier aux lacunes du gouvernement. Elle sensibilise les familles à l'hygiène (se laver les mains à la sortie des toilettes par exemple), à la nécessité de travailler, à l'intérêt de la solidarité. Autour de ces bâtiments, c'est un quartier perdu, dortoir et "pourri" qui se dynamise...
Bien à vous!
Des photos et des infos ci-dessous!
Nous avons donc rencontré Albert, diacre d'une paroisse d'un quartier périphérique (périphrase évitant le terme bidonville...), dans la commune de Kimbanseke (grande comme une ville) à l'est de Kin. On s'enfonce sur des routes incroyablement dégradées où le bitume laisse définitivement place aux marres et nids de poules géantes et rejoignons le gigantesque ancien cimetière (une colline entière). Les enfants se réaproprient l'espace perdu et jouent football entre les tombes. Des anciennes pierres tombales sont réutilisées afin de limiter l'érosion de cette colline de sable.
Et c'est un peu plus loin, après avoir franchi un petit marché, que nous arrivons au "complexe scolaire de Bolingo." Situé dans un des coins des plus reculés et des plus pauvres de Kin (même l'électricité et l'eau courante n'arrivent pas jusque là...), 3 bâtiments de béton se dressent sur 4 petites parcelles.
En résumé, suite à des demandes de parents, ce diacre a décidé de se retrousser les manches et de bâtir une école pour les enfants du coin. En effet, l'expansion de la ville est tellement rapide que les infrastructures ne suivent pas. Du coup, cette école poursuit plusieurs objectifs:
- offrir un accès gratuit à l'enseignement aux enfants, même aux plus démunis;
- soutenir un quartier livré à lui-même;
- veiller à la qualité de vie des enfants (les plus pauvres sont identifiés et nourris gratuitement par l'école. Ils reçoivent même de la farine qu'ils rapportent chez eux).
Seulement, Albert ne peut compter sur les subsides de l'Etat qui n'arrivent jamais. Il a donc constitué une association avec des parents et sonné à plusieurs portes afin d'obtenir un peu d'argent pour construire les premiers bâtiments. Le personnel est rémunéré grâce à cette association aussi. (Un prof = 100$/ mois, la directrice: 120...)
Concrètement, on trouve plus ou moins 400 élèves en primaire et 80 en 1 et 2 secondaire, 19 membres du personnel et trois cochons... servant à apporter des protéines aux familles qui ont de moins en moins accès à la viande.
Dans ce coin délaissé, les besoins les plus urgents sont primaires:
1. Instalation de wc supplémentaires (+/- 500$ pour deux et il en faudrait 4 de plus). Pour l'instant, les 480 élèves ont une toilette fonctionnant à l'eau du puits et les profs ont l'autre... 2. Clôturer la parcelle pour éviter les intrusions dérangeantes et restreindre l'appel de l'école buissonnière...
3. Achever la porcherie afin de pouvoir apporter les protéines manquantes à leur alimentation. (+/-1000$)
D'autres projets à plus long terme existent aussi comme la réalisation d'une salle omnisport-conférence-bibliothèque; l'installation de panneaux solaires; l'ouverture des classes de 3 à 6 secondaires...
Dans ce contexte, l'école remplit vraiment un rôle social et tente de palier aux lacunes du gouvernement. Elle sensibilise les familles à l'hygiène (se laver les mains à la sortie des toilettes par exemple), à la nécessité de travailler, à l'intérêt de la solidarité. Autour de ces bâtiments, c'est un quartier perdu, dortoir et "pourri" qui se dynamise...
Bien à vous!
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Complexe scolaire de Bolingo |
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